EMADINE 0,5 mg-ml, collyre en solution, flacon de 5 ml

Dernière révision : 15/11/2004

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : ALCON

Source : Base Claude Bernard
Traitement symptomatique des conjonctivites allergiques saisonnières.
CONTRE-INDIQUE :
Hypersensibilité à l'émédastine ou à l'un des excipients.
DECONSEILLE :
- Sujets âgés : EMADINE n'a pas été étudié chez les sujets âgés de plus de 65 ans, et en conséquence son utilisation n'est pas recommandée dans cette population.
- Insuffisants hépatiques et rénaux : EMADINE n'a pas été étudié chez ces patients et en conséquence, son utilisation n'est pas recommandée dans cette population.
- EMADINE peut être utilisé chez les enfants (trois ans et plus).
- Des infiltrats oculaires cornéens en relation avec l'utilisation de EMADINE ont été rapportés. En cas d'infiltrats cornéens, le produit doit être arrêté et une conduite appropriée doit être mise en place.
- Des kératopathies ponctuées et/ou des kératopathies ulcératives toxiques ont été rapportées avec le chlorure de benzalkonium qui est utilisé comme conservateur dans ce produit. Le chlorure de benzalkonium peut conduire à une irritation oculaire.
- Lentilles de contact :
Les patients doivent attendre au moins 15 minutes après l'instillation d'EMADINE avant de poser des lentilles de contact. EMADINE ne doit pas être administré lors du port des lentilles de contact. Le chlorure de benzalkonium est connu pour colorer les lentilles de contact.
- Allaitement : chez le rat, l'émédastine a été identifié dans le lait après administration orale. On ignore si, dans l'espèce humaine, une administration topique peut entraîner une diffusion systémique suffisante pour que le produit se trouve dans le lait en quantité détectable. Des précautions doivent être prises si EMADINE est administré au cours de l'allaitement.
- Effets oculaires :
L'incidence totale des réactions indésirables oculaires associées à EMADINE lors des études cliniques était de 9,1%.
Au cours des études cliniques avec EMADINE, ont été rapportées les réactions indésirables suivantes d'imputabilité douteuse, plausible ou vraisemblable. Leur incidence a été soit fréquente (1% à 4,7%) soit peu fréquente (moins de 1%).
L'effet indésirable oculaire le plus communément signalé avec EMADINE collyre était une irritation oculaire (brûlures ou picotements transitoires lors de l'instillation).
D'autres effets indésirables oculaires ont été rapportés :
. Fréquents : sécheresse de l'oeil, hyperémie, prurit, vision floue.
. Peu fréquents : coloration cornéenne, larmoiement augmenté, infiltrats cornéens, asthénopie, sensation anormale dans l'oeil.
- Effets systémiques :
Les effets indésirables systémiques rapportés ont été :
Peu fréquents :
. Affections du système immunitaire : allergie saisonnière.
. Affections du système nerveux : céphalée, dysgueusie.
. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : éruption cutanée.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vision floue).
Grossesse :
Il n'y a pas de donnée pertinente d'utilisation de l'émédastine chez la femme enceinte. Des études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité de reproduction (voir section données de sécurité précliniques). Le risque potentiel chez l'homme est inconnu. Cependant, étant donné l'absence d'effets de l'émédastine sur les récepteurs adrénergiques, dopaminergiques et sérotoniques, EMADINE peut être utilisé pendant la grossesse si la posologie recommandée, décrite en section posologie et mode d'administration, est respectée.
Allaitement :
Chez le rat, l'émédastine a été identifié dans le lait après administration orale. On ignore si, dans l'espèce humaine, une administration topique peut entraîner une diffusion systémique suffisante pour que le produit se trouve dans le lait en quantité détectable. Des précautions doivent être prises si EMADINE est administré au cours de l'allaitement.
- Utilisé avec d'autres médicaments ophtalmiques, un intervalle de dix minutes doit être respecté entre les applications de chaque médicament.
- Aucune étude spécifique des interactions n'a été effectuée avec l'émédastine.
EMADINE est destiné à un usage oculaire uniquement.
- Les études cliniques de EMADINE n'ont pas duré plus de six semaines.
- Une goutte de EMADINE sera instillée dans l'oeil ou les yeux malades, 2 fois par jour.
- Pour éviter la contamination de l'embout compte-gouttes et de la solution, il faut faire attention de ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d'autres surfaces avec l'embout compte-gouttes du flacon.
- Sujets âgés :
EMADINE n'a pas été étudié chez les sujets âgés de plus de 65 ans, et en conséquence son utilisation n'est pas recommandée dans cette population.
- Enfants :
EMADINE peut être utilisé chez les enfants (trois ans et plus) à la même posologie que chez les adultes.   
- Insuffisants hépatiques et rénaux :
EMADINE n'a pas été étudié chez ces patients et en conséquence, son utilisation n'est pas recommandée dans cette population.
Durée de conservation :
30 mois.
EMADINE ne doit pas être conservé plus de 4 semaines après la première ouverture du flacon.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Sans objet.
Chez l'homme, on ne dispose d'aucune donnée sur le surdosage par ingestion accidentelle ou volontaire. En cas d'ingestion accidentelle du contenu d'un flacon de EMADINE, il convient de garder à l'esprit que l'émédastine peut augmenter l'intervalle QT, une surveillance et une conduite appropriées doivent être mises en place.
Classe pharmacothérapeutique : DECONGESTIONNANTS ET ANTI-ALLERGIQUES ; AUTRES ANTI-ALLERGIQUES.
Code ATC : S01GX06.
L'émédastine est un antagoniste de l'histamine H1 puissant, sélectif et actif par voie locale (Ki = 1,3 nM). L'examen in vitro de l'affinité de l'émédastine pour les récepteurs histaminiques (H1, H2 et H3) montre une sélectivité 10000 fois supérieure pour les récepteurs H1, Kis = 1,3 nM, 49064 nM et 12430 nM respectivement. In vivo, l'administration topique oculaire d'émédastine produit une inhibition concentration-dépendante de la perméabilité vasculaire conjonctivale stimulée par l'histamine. Les études avec l'émédastine n'ont pas montré d'effets sur les récepteurs adrénergiques, dopaminergiques et sérotoninergiques.
- Il existe une absorption systémique de l'émédastine, comme pour d'autres médicaments topiques. Dans une étude portant sur dix volontaires sains traités pendant 15 jours par EMADINE 0,05% collyre en solution à raison de deux instillations par jour dans chaque oeil, les concentrations plasmatiques de la substance active étaient généralement inférieures à la limite de quantification du dosage (0,3 ng/ml). Les échantillons dans lesquels l'émédastine était quantifiable s'échelonnaient entre 0,30 et 0,49 ng/ml.
- La biodisponibilité orale chez l'homme de l'émédastine est approximativement de 50% et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en une à deux heures après administration.
- L'émédastine est principalement métabolisée par le foie. La demi-vie d'élimination de l'émédastine topique est de dix heures. Environ 44% de la dose orale dont 3,6% sous forme de substance active, sont retrouvés dans les urines après 24 heures. Deux principaux métabolites, les 5- et 6-hydroxyémédastine sont excrétés dans les urines sous forme libre et conjuguée. Il existe également une formation de métabolites mineurs, les analogues 5'-oxo des 5- et 6-hydroxyémédastine et le N-oxyde.
Comme avec tous les traitements ophtalmiques, en cas de vision transitoirement floue après l'instillation, le patient devra attendre que sa vision redevienne normale avant de conduire un véhicule ou d'utiliser une machine.
- Chez de nombreuses espèces, le difumarate d'émédastine administré par plusieurs voies d'administration a montré une faible toxicité aiguë. Chez le lapin, aucun effet clinique significatif, local ou systémique, n'a été observé lors des études à long terme par administration oculaire.
- Des infiltrats de cellules mononucléaires du limbe cornéen ont été notés chez 1/4 des singes mâles traités avec 0,5 mg/ml et chez 4/4 des mâles et 1/4 des femelles traités avec 1,0 mg/ml. Des infiltrats de cellules mononucléaires de la sclère étaient présents chez 1/4 des mâles et 1/4 des femelles traités avec 0,5 mg/ml et chez 2/4 des mâles et 1/4 des femelles traités avec 1,0 mg/ml. Les pics plasmatiques moyens étaient respectivement d'environ 1 ng/ml et 2 ng/ml pour les traitements par les dosages à 0,5 mg/ml et 1,0 mg/ml.
- Chez le chien, une augmentation de l'intervalle QT a été observée ; le NOEL (non observable effect level) correspond aux concentrations 23 fois supérieures à celles trouvées chez les patients (7 ng/ml comparé à 0,3 ng/ml qui est la limite de détection de l'émédastine).
- Le difumarate d'émédastine ne s'est pas avéré carcinogène au cours des études chez la souris et le rat.
Le difumarate d'émédastine ne s'est pas avéré génotoxique au cours d'une série type d'essais de génotoxicité in vitro et in vivo.
- Lors d'une étude de tératologie chez le rat, des effets foetotoxiques mais non tératogéniques ont été observés à la plus forte dose évaluée (140 mg/kg/jour) ; aucun effet n'a été observé à une plus faible concentration (40 mg/kg/jour) qui correspond à une exposition bien supérieure à celle produite par la dose thérapeutique recommandée. Lors d'une étude chez le lapin, aucune toxicité de reproduction n'a été observée.
Pas d'exigences particulières.
Liste I.

EMADINE est une solution incolore et limpide.
Flacon plastique, opaque DROP-TAINER, de 5 ml.